L’introduction d’espèces indigènes au sein des systèmes agricoles réunionnais offre une multitude d’avantages, tant du point de vue agronomique (lutte contre l’érosion, haie brise-vent, ombrage…) qu’environnemental (préservation du sol, de la ressource en eau, de la biodiversité…) et économique (production de miel, plantes médicinales, bois d’œuvre…). 

Face à l’intérêt croissant du monde agricole pour l’usage et la sauvegarde des espèces patrimoniales de la Réunion, ce document vise à promouvoir leur intégration en proposant une liste concise d’espèces facilement accessibles. Cela permet d’identifier les espèces adaptées à la situation géographique et aux objectifs spécifiques de chaque projet. 

Les palettes végétales présentées ici s’inspirent du travail réalisé dans le cadre de la DAUPI (Démarche Aménagement Urbain et Plantes Indigènes, portée par le Conservatoire Botanique National de Mascarin). Elles s’appuient sur le découpage en grandes zones bioclimatiques définies dans le cadre de ce projet. 

Certaines espèces sont inféodées à un type de milieu. D’autres, à large répartition spatiale, sont présentes dans des milieux aux conditions différentes (sol, climat, exposition…), mais peuvent acquérir de nouvelles caractéristiques (forme des feuilles, couleurs…) et s’adapter aux conditions environnementales dans lesquelles elles évoluent. 

Pour ne pas interférer dans le processus naturel d’adaptation, et pour maximiser la survie et le développement des plants, il est donc important de respecter la distribution altitudinale et de favoriser la proximité géographique entre l’origine des semences (ou des plants) et la zone de plantation.