En fin 2024, le projet « Solutions Alternatives et Intégrées contre les Ravageurs des cultures de diversification à La Réunion » (SA’IRA) a été accepté par les instances décisionnelles dans le cadre de l’appel à projet et du plan d’action national PARSADA.

Dans un contexte européen de retrait de substances actives pour la protection sanitaire des cultures, ce projet piloté par l’ARMEFLHOR aux côtés de l’ARIFEL, du CIRAD et de la biofabrique La Coccinelle porte des ambitions très fortes de changement de pratique pour le territoire réunionnais et les filières fruits et légumes.

Pour rappel, cet appel à projet s’inscrit dans la tendance nationale et européenne lancée en 2009, à travers des programmes Ecophyto, pour la réduction des usages phytosanitaires, à des fins de protection de la santé publique et de l’environnement. En 2023, des groupes de travail nationaux ont été établis afin de dresser les priorités phytosanitaires par filière. Les filières de diversification végétales font l’objet d’un groupe de travail, appelé taskforce cultures ultra-marines, aux côtés de la banane et de la canne à sucre. Le principe clé de la démarche est « Pas de retrait sans solution ».  Il a été décidé que la première vague de plan d’action se concentrerait sur la lutte contre les ravageurs des cultures, avec des vagues complémentaires les années suivantes.

Le projet SA’IRA s’étend sur 5 ans et a vocation à apporter les moyens supplémentaires aux actions menées sur la thématique de la réduction des usages phytosanitaires sur d’autres programmes (tels que le FEADER, FEDER, ODEADOM, etc.) afin de massifier le changement de pratiques sanitaires des producteurs réunionnais.

A travers des actions autour de l’approfondissement des connaissances sur les fourmis ravageurs des cultures végétales, l’évaluation de solutions alternatives à l’échelle des cultures et des systèmes en plein champ et sous abri, et le déploiement d’unités de production chez les producteurs, les partenaires du projet SA’IRA chercheront à mettre à disposition des leviers alternatifs aux produits phytosanitaires afin d’accompagner les producteurs de fruits et légumes vers des pratiques saines pour leur santé et l’environnement, performantes et rentables.

Pour cette raison, une attention particulière est portée au suivi d’indicateurs technico-économiques, notamment pour la PBI, afin d’approfondir les possibilités de valorisation des productions issues de ces systèmes et d’inciter le changement de pratique.